Produire nos aliments par la culture aquaponique

Écrit par l’équipe AquaPROnie lors du cours EDE 2017

Le problème actuel de l’agriculture conventionnelle

L’utilisation abusive des produits chimiques dans l’industrie agroalimentaire est aujourd’hui devenue une dépendance globalisée. La plantation de semences génétiquement modifiées résistant à l’utilisation de pesticides industriels permet aux cultivateurs de travailler moins en maximisant les profits et s’assurer une récolte… mais à quel prix ?

Cette méthode d’agriculture est efficace à court terme, mais au bout de quelques années, les produits chimiques auront détruit plus de 80% de la vie dans les sols aspergés, sans oublier le débalancement de l’écosystème environnant. Juste les semences modifiées pourront y résister. Le surplus de nitrate se retrouve aussi dans les nappes phréatiques menaçant notre santé et celle d’autres êtres vivants. En procédant de cette manière: la monoculture est dépendante des fertilisants et pesticides généralement fournis par la même compagnie, ce qui engendre en premier lieu un monopole sur le marché de l’alimentation. De plus, nous observons la destruction environnementale (et sociale) causée par l’utilisation de pesticides chimiques. Et que penser de tous ces produits chimiques se retrouvant dans nos assiettes ? Différentes recherches et plusieurs reportages relatent ces effets notamment en Inde où un mouvement se met en marche pour sortir les agriculteurs de ces cultures OGM.

Au moment où l’on réalise tout cela, il devient clair qu’il faut révolutionner nos techniques de production alimentaire. Il y a bien sûr l’agriculture biologique qui gagne du terrain, la permaculture qui fait tranquillement ses preuves, l’agriculture bio-intensive et l’aquaponie qui fait de plus en plus d’adeptes ! (suite…)

Comment faire pour garder les jeunes impliqués dans leur écovillage ?

Nébesna Fortin, agent de développement durable pour l’écovillage, née à la Cité Écologique.

Dans beaucoup d’écovillages, le grand défi est de donner envie aux jeunes membres de rester pour s’impliquer dans leur communauté. Beaucoup de jeunes adultes ont envie de partir de leur écovillage pour expérimenter d’autres modes de vie. Aujourd’hui, j’aimerais partager avec vous mon expérience.

Je suis née dans un écovillage au Canada, appelé la Cité Écologique, où il existe un programme formateur et motivant pour les jeunes membres. Le but de celui-ci est de développer chez eux, une aspiration d’entrepreneuriat  et de leadership. Pour moi et la plupart de mes amis, ce programme a été très fructueux.

L’idée initiale est de permettre aux jeunes de s’impliquer dans tous les aspects possibles de la communauté. Dés l’école secondaire, on est invité à participer aux activités d’une ou plusieurs entreprises de notre choix. Ces stages ainsi que de nombreux cours d’apprentissages pratiques nous apportent beaucoup de connaissances dans divers domaines de travail comme entre autres, la cuisine, la comptabilité, la couture, ou l’agriculture. Nous sommes encouragés à exécuter toutes les tâches d’un secteur et même à gérer intégralement des projets pour chacun,  comme par exemple, préparer un repas au complet pour les membres de l’écovillage, une fois pas semaine. Je me souviens d’un de nos projets phares : s’occuper de trois serres en agriculture ! Oui, ce fut génial mais aussi un grand défi, et oui, à un moment donné, des plants ont cramés au soleil pour ensuite être noyés d’eau la semaine suivante ! Mais maintenant, je peux imaginer à quel point les responsables de l’agriculture avaient du nous faire confiance et être patients avec nous pour sacrifier leur production agricole… Leur seule et unique raison, étant bien sûr, de nous donner une expérience pédagogique !

(suite…)

Le cours qui permet de concrétiser le projet d’un nouvel écovillage

Écrit en octobre 2016, par Penelope Reyes de l’équipe de Gaia Éducation  (traduit de l’anglais).

La deuxième édition du cours EDE (Éducation au Développement d’Écovillages) à la Cité Écologique, au Québec (CANADA) a été un énorme succès. Le cours a été offert par l’équipe du CAP Éco-communautaire, à l’écovillage, du 8 juillet au 8 août 2016.

Ce cours d’un mois, en immersion dans l’écovillage, apporte le support nécessaire aux participants, dans la mise en place de leur projet. Les étudiants âgés entre 20 et 30 ans, avec des expériences de vie variées, participent à la formation avec le but d’être le mieux équipés pour la réalisation de la réalisation de leur rêve de vivre dans une société différente.

Plusieurs membres de la Cité Écologique participent à ce projet, pour s’assurer que les étudiants vivent une complète immersion avec l’ensemble de l’écovillage. Ils offrent des activités dans différents secteurs : en agriculture biologique, en santé holistique, en permaculture, en éducation, en aménagement forestier durable etc. A travers la formation, la notion de développement durable est étudiée à travers des ateliers pratiques, théoriques et des périodes de temps d’étude.

(suite…)

<strong>Les écovillages : un modèle de développement pour revitaliser les communautés</strong>

Les écovillages : un modèle de développement pour revitaliser les communautés

Écrit par Nébesna Fortin, pour le numéro spécial du 40ème anniversaire du magazine Possible, 2016

Notre société, habituée d’aborder les thèmes de l’économie et de la qualité de vie, ajoute de plus en plus ceux du développement durable et de l’écologie. Tout le monde veut bénéficier d’un mode de vie gratifiant, riche et de qualité, mais comment y arriver sans que ce soit au détriment de notre belle planète ?

Voici un mouvement grandissant, qui pourra peut-être répondre à cette question : le mouvement mondial des écovillages. C’est un modèle de développement qui met de l’avant la protection de l’environnement et la valorisation du communautaire. Le concept d’écovillage, développé autour de l’idée d’un habitat humain durable, responsable et solidaire, a vu le jour au Sommet de la Terre à Rio, en 1992. En 1998, l’Organisation internationale des Nations Unies (ONU) décrivait les écovillages comme l’une des meilleures pratiques pour un mode de vie durable.

(suite…)

Le réseau GEN

Écrit en juin 2017, par Camille Martin, membre de la Cité Écologique depuis 2015

Vous venez d’entendre le terme « écovillage » ? Vous venez de découvrir ce concept nouveau ? Vous cherchez un mode de vie différent, plus communautaire, plus écologique ? Alors, il vous faut connaître le réseau GEN.

Mais avant ça, c’est quoi un « écovillage » ?

Vous entendrez peut-être aussi, les termes comme « communauté intentionnelle », « communauté écologique », « cohabitat », « éco-hameau » etc. Tous ces mots regroupent une même idée : un mode de vie différent, des personnes qui veulent vivre proches les uns des autres (comme une grande famille), qui partagent des lieux de vie (habitations, centre communautaire, terrains etc.), leur quotidien (repas, événements familiaux, travail etc.) et surtout qui aspirent aux mêmes valeurs. En résumé, un écovillage est un groupe de personnes qui vivent sur un même lieu, en générant un mode de vie collaboratif. Ils y intègrent les quatre volets du développement durable (social, culturel, écologique et économique), tout en contribuant à préserver notre belle Nature. Il est bon de préciser que chaque écovillage est unique. En effet, celui-ci va appliquer les éléments du développement durable à sa manière.

Bon à présent, qu’est-ce que le GEN ?

Le GEN est l’acronyme pour Global Ecovillage Network. C’est le plus grand réseau mondial des écovillages. Ils regroupent tous les écovillages engagés (environ 10 000) parmi ceux-ci, on retrouve des villages, des quartiers et des villes actives dans le mouvement «en transition» et des villages traditionnels qui revalorisent leur culture locale.

(suite…)

Voyage à l’écovillage Findhorn Fondation en Écosse

Écrit par Nébesna Fortin, agent de développement durable de l’écovillage, née à la Cité Écologique.

Nous sommes à l’automne 2014. Le temps est pluvieux, mais des rayons de soleil percent à l’horizon. D’une oreille un peu endormie, j’écoute le roulement du train sur les rails. Cela fait une douzaine d’heures que je suis en voyage, et j’entame la dernière partie du trajet en direction du nord-est de l’Écosse. À l’horizon se dessinent des collines verdoyantes parsemées de troupeaux de moutons, quelques grands arbres et des falaises escarpées. Arrivée à la ville Forest, un autobus me conduit au petit village maritime de Findhorn. Coincé entre la baie et la mer, celui-ci se dessine sur les collines sablonneuses.

C’est une salle comble où se rassemblent près de 300 personnes qui m’accueillent dans l’amphithéâtre de l’écovillage. C’est la dernière journée de la rencontre ‘’New-Story Summit’’. Les participants discutent de la transition vers un Nouveau Monde où l’homme joue un rôle de gardien de la Nature et travaille à restaurer l’environnement. Un monde où l’on honore la diversité des cultures, où l’éducation, l’alimentation et les technologies sont accessibles à tous… Non, lors de cette rencontre on ne fait pas que rêver, on échange les meilleures pratiques qui ont faites leurs preuves, on parle de solutions, on participe à des ateliers de réconciliation entre peuples, entre groupes et générations. On met la main à la pâte et on repart avec des devoirs et des projets pour concrètement augmenter notre qualité de vie tout en réduisant notre empreinte écologique. Wow, c’est tellement motivant !

(suite…)